Comment rendre compte d’un procès à la télévision si les caméras n’ont pas le droit de pénétrer dans le prétoire ? Peut-être en mêlant savamment des images de reconstitution, avec comédiens, aux images tournées aux abords du tribunal au moment du procès et aux interviews de ses protagonistes réels, enregistrées plus tard. C’est en tout cas la solution originale choisie par Jean-Xavier de Lestrade pour son film diffusé le 7 décembre sur France 3, « Parcours meurtrier d’une mère ordinaire », qui reconstruit le procès de Véronique Courjault, jugée en juin 2009 pour avoir tué trois de ses bébés à leur naissance. Le réalisateur, spécialiste des films sur la justice, auréolé notamment d’un Oscar en 2002 pour « Un coupable idéal », est sur notre plateau pour expliquer sa démarche. Pourquoi une recherche si fine de l’exactitude dans la reconstitution ? A-t-il un parti-pris, voire une volonté de réhabiliter Véronique Courjault ? Jean-Xavier de Lestrade en débat avec les journalistes Patricia Jolly du Monde et Stéphaner Durand-Souffland du Figaro, ainsi qu’avec Paul Bensussan, l’un des psychiatres qui a expertisé la personnalité de Véronique Courjault durant le procès.