Affaire Dominique PÉLICOT, dite « affaire des viols de Mazan »

Affaire :
Viols de Mazan
Année du procès :
2024
Le 12 septembre 2020, en milieu d’après-midi, Dominique Pelicot, alors âgé de 67 ans, est surpris par un agent de sécurité du centre Leclerc de Carpentras, en train de filmer sous les jupes de plusieurs clientes (pratiques dite du « upskirting »). La police intervient rapidement et interpelle Monsieur Pelicot, immédiatement placé en garde à vue.

La perquisition à son domicile permettra, par l’expertise du matériel informatique, le dévoilement d’une des plus incroyables affaires de crime sexuel en série : les quelque 20 000 photos et vidéos retrouvées dans ses disques durs, prises et filmées par Dominique Pelicot lui-même, montrent son épouse endormie et même droguée, violée par son époux, mais aussi par plus d’une cinquantaine d’inconnus. Les faits s’étalent sur près d’une dizaine d’années, du mois de juillet 2011 au mois de septembre 2020.

Monsieur Pelicot sera placé en détention provisoire le 4 novembre 2020 : c’est pendant sa détention provisoire que l’expertise psychiatrique de Dominique Pelicot sera confiée à Paul Bensussan. L’expert brossera, pendant un procès de plus de trois mois de septembre à décembre 2024, le portrait d’un homme froid, dénué d’empathie, manipulateur, cumulant de nombreuses déviances sexuelles. Le procès sera mondialement suivi, Gisèle Pélicot et la fille du couple, Caroline Darian, devenant alors les symboles planétaires de la lutte contre la soumission chimique.

Condamné le 23 décembre 2024 à la peine maximale pour ces faits (20 ans de détention criminelle), Monsieur Pelicot annoncera par la voix de son avocat, Béatrice Zavarro, renoncer à faire appel de ce verdict. Il faut dire que dans l’intervalle, Monsieur Pelicot a été mis en examen pour deux autres affaires de crimes sexuels, plus anciennes et cette fois extra-familiales : un viol suivi de meurtre, commis en 1990, et une tentative de viol, commise en 1999. Confondu par son ADN, il n’avouera que ces derniers faits, niant catégoriquement toute implication dans l’affaire du meurtre de Sophie Narme en 1991. Là encore, l’expertise psychiatrique de Dominique Pelicot sera confiée à Paul Bensussan par le magistrat instructeur du pôle « cold cases » du tribunal de Nanterre.

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