À midi, le mercredi 29 août 2012, Yves-Éric GUENVER, en proie à une angoisse intense, obtient un rendez-vous en urgence avec le Docteur Agnès Depieds-Vila, sa psychothérapeute depuis sept ans. Il est 14h45 lorsqu’il quitte l’appartement où cette femme de 54 ans consultait et vivait avec ses deux fils. C’est l’un d’eux, alerté par des bruits suspects, qui a découvert, à travers la porte entrebâillée, le corps inerte de sa mère, à même le sol, les mains liées. C’est aussi lui qui est parvenu à intercepter, à une trentaine de mètres de l’immeuble, Yves-Éric GUENVER, qui sera interpellé en possession de l’agenda de sa thérapeute. En arrêt cardiaque, hospitalisée dans un état critique, Agnès Depieds- Vila décèdera trois jours plus tard. Sur sa porte, ornée d’une rose blanche, une carte indique qu’elle n’assurera plus ses consultations « pour cause de décès ».
Le parquet de Paris avait alors ouvert une information judiciaire pour viol, homicide volontaire sur un professionnel de santé et séquestration, et délivré un mandat d’amener à l’encontre de Yves-Éric G. afin de s’assurer qu’il n’échapperait pas à la justice si l’expertise l’estimait apte à être jugé.
Le Docteur BENSUSSAN retiendra cependant l’abolition du discernement, c’est-à-dire l’irresponsabilité pénale, chez ce sujet incontestablement schizophrène, dont le passage à l’acte, imprévisible, a été déclenché par une perception délirante de la réalité,