Monsieur Christophe ROISNEL, Prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, a été condamné en appel par la Cour d’assises de Nanterre, le 16 février 2018, à une peine de 19 ans de réclusion criminelle, contre 16 en première instance. Le ministère public avait requis 20 ans.
Les faits reprochés (viols, agressions sexuelles, viols avec tortures ou actes de barbarie) avaient été commis entre le 1er septembre 2009 et le 1er octobre 2010. Dans le cadre de ce qu’il appelait « une thérapie », l’abbé ROISNEL aurait fait « revivre » des scènes de viols ou d’agressions sexuelles à au moins trois jeunes femmes. Le processus de cette « thérapie » mise au point par l’abbé avait été entamé plus tôt chez un jeune homme, alors âgé de 18 ans : mais celui-ci y avait mis fin par une « crise de nerfs » survenant après quelques entretiens, durant lesquels l’abbé insistait pour qu’il lui décrive avec la plus grande précision l’agression sexuelle dont il aurait été victime dans son enfance. Ces premiers faits avaient donné lieu à un procès canonique, sans dénonciation à la justice, ce dont la Fraternité Saint Pie X se justifiera lors du procès d’assises, disant n’avoir pas eu connaissance de la gravité des faits.
De fait, le prêtre récidivera avec le même mode opératoire auprès des jeunes femmes reconnues victimes lors du procès en appel, que le Docteur Bensussan avait également été amené à expertiser. L’expertise conjointe, désignant le même expert pour le mis en cause et les plaignantes, permettant ici un éclairage particulièrement précis des faits dénoncés comme des personnalités en présence.