Le 29 octobre 2001, Monsieur Jean-Pierre ROUX-DURRAFOURT, armé d’une carabine Winchester, a tiré sans motif apparent sur des passants le long d’un trajet allant de la Poste centrale de la gare de Tours, tuant plusieurs de ces passants et en blessant d’autres. Il s’est ensuite réfugié dans un parking, dans lequel il a pu être interpellé par les fonctionnaires de Police lancés à sa poursuite. Le sujet ne nie pas être l’auteur des faits qui lui sont reprochés, mais invoque tout à tour des pertes de mémoire et un trouble psychique, disant avoir agi dans un état quasi-onirique :
« physiquement c’était moi, c’était ma carcasse, c’était mon fusil, la même Winchester que celle de John Wayne, je suis de la génération Far-West…, mentalement ce n’était pas moi, c’était un poilu de 14-18, je sortais de ma tranchée, je montais à l’assaut… ».
Désigné pour procéder à une contre-expertise un peu plus d’un an après son incarcération, le docteur BENSUSSAN et son co-expert le professeur Serge BRION seront les seuls, parmi les 3 collèges successivement désignés dans cette affaire, à évoquer la thèse de la simulation de la maladie mentale. Jean-Pierre ROUX-DURRAFOURT sera condamné le 29 mars 2005 par la Cour d’assises d’Indre et Loire à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Annonçant son intention de faire appel, il y renoncera officiellement le 19 janvier 2006.