Le 10 août 2008, le jeune Rémy SALVAT, âgé de 24 ans, était découvert décédé à son domicile, dans un contexte évoquant une intoxication médicamenteuse volontaire.
Quelques jours avant son passage à l’acte suicidaire, le jeune homme avait reçu du Président de la République une réponse négative à sa lettre, dans laquelle il lui demandait l’autorisation de mettre fin à ses souffrances, liées à l’évolution inexorable d’une maladie neuro-dégénérative rare (cytopathie mitochondriale).
« Je sais qu’en France, il n’y a pas de loi qui permette aux équipes médicales de pratiquer l’euthanasie. Ca m’empêche de vivre en paix…(…) Il faut que la loi change! », disait le jeune homme dans sa lettre au président de la République. « Le problème est que vous, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous ne voulez pas en entendre parler. Moi, Rémy Salvat, je vous demande de laisser de côté votre avis personnel et d’arrêter d’être sourd. Vous le pouvez si vous êtes le Président de tous les Français », concluait-il.
L’expertise confiée au docteur BENSUSSAN avait pour but d’évaluer l’état de santé psychique de Rémy SALVAT juste avant son décès et de dire si les éléments recueillis paraissaient compatibles avec la cause du décès mentionnée sur le certificat de décès.